Des échanges existent entre la surface et l'océan sous-glaciaire d'Europe. Une bonne nouvelle pour la recherche de vie sur la lune de Jupiter.
Le deuxième satellite galiléen de Jupiter est entièrement couvert de glace. Dans le but de comprendre quels sont les éléments, autres que la glace d'eau, qui constituent sa surface, Mike Brown, du Caltech et Kevin Hand, du JPL, l'ont cartographiée avec un spectrographe (un instrument capable de décomposer la lumière émise par les objets) branché sur le télescope Keck (Hawaï).
Un océan d'eau salée
Dans leurs données, les astronomes ont découvert une signature encore jamais vue à la surface, celle d'un sulfate de magnésium, plus précisément de l'épsomite. Or, d'après l'équipe, cet élément ne peut provenir que de l'océan, situé sous la croûte glacée, d'une épaisseur de 100km. C'est donc la preuve que des échanges ont lieu entre la surface et l'océan. L'équipe en déduit notamment que l'océan d'Europe doit être salé, tout comme les océans terrestres.
De grands lacs dans la croûte
Fin 2011, des chercheurs de l'université du Texas avaient déjà montré, grâce à des simulations numériques, que de tels échanges existaient. Pour eux, des remontées d'eau venant de lacs nichés dans l'épaisseur de la croûte d'Europe sont à l'origine de structures circulaires repérées, en surface, par la sonde Galileo au milieu des années 1990.
Une bonne nouvelle pour la vie
Ces découvertes suggèrent que l'eau salée de l'océan d'Europe peut s'enrichir des éléments minéraux de surface favorables à la vie, car éclairés par le Soleil. Mais aussi que, pour connaître la composition de l'océan d'Europe, il ne sera peut-être plus nécessaire de forer la glace ; un prélèvement d'échantillon en surface pourrait suffire.
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