Un nouvel écrin pour les météorites

Un bel échantillon de pallasite, l’un des types de météorites les plus rares, mêlant métaux et olivine. Crédit : JL Dauvergne.

Après dix ans de travaux, la Galerie de minéralogie du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), à Paris, vient de rouvrir : l'occasion de découvrir quelques météorites exceptionnelles !

L'exposition permanente « Trésors de la Terre » ne présente pas que des pierres célestes, mais celles qui sont exposées sont remarquables sur le plan scientifique et historique.

Les météorites, toute une histoire

Il est ainsi émouvant de voir un fragment de la météorite de L'Aigle, dont la chute en 1803 a permis à l'astronome Jean-Baptiste Biot d'établir la preuve que ces objets sont d'origine extraterrestre.

Ou la météorite d'Orgueil, tombée dans la région de Montauban en 1864 et d'une importance capitale pour l'étude du Système solaire et des origines de la vie.

La météorite de Draveil découverte par la famille Comette (ça ne s'invente pas) en 2011 est aussi exposée. De même que des échantillons de la chute historique de Tcheliabinsk, offerts par la Russie à la France, le 2 juillet 2013.

Ci-dessous, quatre météorites célèbres. De haut en bas et de gauche à droite : Ensisheim, L'Aigle, Tcheliabinsk et Draveil. ©JL.Dauvergne.


« Nous avons là des beaux échantillons que l'on ne se lasse pas de contempler et d'admirer », a commenté la ministre du Développement durable Ségolène Royal lors de l'inauguration, le 18 décembre 2014.

Tissint et Black Beauty

La collection du Muséum peut d'ailleurs s'enorgueillir de présenter des pièces très rares, comme les échantillons des deux « stars » Tissint et Black Beauty (NWA 7533). Ces deux pièces sont d'un intérêt scientifique de premier plan.

Tissint renferme de la matière organique (composée de molécules carbonées). Quant à Black Beauty, un prêt du chasseur de météorites Luc Labenne, elle possède une composition identique à celle mesurée dans les roches à la surface de Mars.

Ces roches-là ne sont pas ici par hasard... « Si le secrétariat d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche finance à 90% le Muséum, c'est parce qu'il y a une activité de recherche extrêmement dense », souligne la secrétaire d'État Geneviève Fioraso.

Si ces pierres peuvent nous raconter notre histoire, depuis les époques très anciennes, c'est aussi parce que, derrière le musée, se cache un laboratoire.

L’exposition a été inaugurée par la secrétaire d'État Geneviève Fioraso, le directeur du Muséum Thomas Grenon, et la ministre Ségolène Royal. ©JL.Dauvergne.

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