Le rover martien a-t-il réalisé une découverte « qui entrera dans les livres d'Histoire » ?
Depuis la publication le 20 novembre 2012 des propos enthousiastes (en anglais) du responsable scientifique de Curiosity, John Grotzinger, le web s'enflamme.
"Stupéfiant"
Selon Grotzinger — qui cependant n'en dit pas plus —, l'analyse d'échantillons du sol martien par le laboratoire de chimie portatif de Curiosity (SAM) montrerait quelque chose de « stupéfiant ». Des molécules organiques qui prouveraient que la planète Mars a été habitable ? Des traces d'une vie passée ? Actuelle ?
Un "buzz" injustifié
« Rien de tout cela ! » martèle le Français Michel Cabane, coresponsable scientifique de l'instrument SAM. « Nous ne comprenons pas ce qu'il se passe. Nous n'avons absolument aucune nouvelle éclatante à annoncer ! »
Selon le chercheur du Latmos, SAM fonctionne très bien et fournit des signaux. Mais il n'y a « rien » pour le moment dans les données qui puisse justifier un tel engouement. Les premiers résultats de SAM devraient être annoncés lors du colloque de l'Union géophysique américaine, du 3 au 7 décembre 2012, à San Francisco.
Le buzz, en tout cas, souligne les espoirs que suscite le robot chimiste de la Nasa, premier explorateur martien depuis les sondes Viking en 1976 à avoir la capacité de détecter des molécules qui ont aussi un rôle central dans la chimie du vivant.
Curiosity poursuit sa route
Après plusieurs jours passés à collecter et analyser des échantillons de sable et de roches martiens (notamment avec SAM), Curiosity doit désormais se diriger vers l'est. Sa priorité est de choisir un rocher sur lequel il pourra tester son outil de forage.
Commentaires