Au centre spatial Kennedy, ce 18 mars 2022 au matin, la météo a eu le sens de la mise en scène. Pendant plusieurs heures, elle a caché d’une brume épaisse le complexe de lancement 39B où, depuis 4 h 15, la fusée SLS d’Artemis 1 avait pris ses quartiers. Au terme d’un voyage d’un peu plus de 5 km entamé la veille et accompli en plus de 10 heures, la nouvelle fusée géante de la Nasa n’avait été jusque-là observée à sa position de départ vers la Lune que par le personnel chargé de son acheminement. Puis, peu avant 10 h du matin, le voile maritime enveloppant la côte de la Floride s’est progressivement déchiré, et le lanceur haut de 98,3 m est apparu.
Une série de tests prévue d’ici juin
Cette photo, prise une heure plus tard, le montre de près, enfin dégagé de toute nébulosité. À partir du 3 avril 2022, il subira une série de tests, dont une répétition générale de compte à rebours, avec remplissage des réservoirs, jusqu’à 10 secondes avant l’heure donnée pour un décollage.
Mais pour voir Artemis 1 s’élever, il faudra encore patienter jusqu’en juin. Avant cela, la Nasa va procéder à de nouveaux préparatifs dans son hall d’assemblage, le Vehicle Assembly Building (VAB). Après Apollo 10, ce sera la deuxième mission à décoller vers la Lune depuis de cet ensemble de lancement situé au nord du 39A, d’où se sont élancées toutes les autres missions Apollo.