Astronomie du futur : ce que veut l'Europe

Le futur télescope géant européen. Crédit : ESO

La communauté astronomique européenne a parlé. Par la voix d'Astronet - un réseau soutenu par la Commission européenne et mis en place pour coordonner l'effort du vieux continent dans le domaine -, les astronomes européens ont présenté aujourd'hui leurs priorités pour les vingt ans à venir.
Parmi les grands projets au sol, le télescope géant de 42 m de diamètre EELT a été placé en tête de liste, ex aequo avec le réseau de radiotélescopes SKA, qui observera l'Univers en ondes radio et sera déployé à l'échelle d'un continent.
Dans le domaine spatial, Astronet recommande de mener à bien les missions Lisa, dédiée à l'étude des ondes gravitationnelles, Xeus/IXO, un observatoire X de nouvelle génération, et Tandem ou Laplace, deux missions d'exploration des planètes géantes (plus précisément des satellites de Saturne Titan et Encelade pour l'une, de Jupiter et Europe pour l'autre).
A cette liste s'ajoutent des projets classés aussi au premier plan, mais nécessitant un investissement moindre. Au sol : un télescope solaire européen de 4 m aux Canaries, un réseau de télescopes optiques dédié à l'étude des rayons cosmiques, un détecteur de neutrinos de 1 km3 installé sous la Méditerranée, et un spectrographe grand champ pour l'étude de l'énergie noire. Dans l'espace : une mission consacrée à l'énergie noire (Euclid), une autre à l'étude du Soleil, un rendez-vous avec un astéroïde (Marco Polo) et quatre autres missions dédiées à l'étude des plasmas spatiaux (Cross-Scale), des exoplanètes en transit (Plato), des trous noirs (la mission de vol en formation Simbol-X) et de l'Univers infrarouge (Spica).
« Pour que tous ces projets voient le jour, il faudra augmenter le budget de l'astronomie en Europe de 20 % » a reconnu le professeur Michael Bode, qui a dirigé la rédaction de la feuille de route. Selon lui, l'effort permettrait à l'Europe de devenir leader dans certains domaines clefs de la recherche en astrophysique, tout en stimulant la technologie et l'industrie européenne.
Reste maintenant à convaincre ceux qui devront financer ces projets : in fine - que ce soit à travers leurs agences nationales ou l'ESO et l'ESA (qui participent à Astronet) - il s'agit bien sûr des gouvernements des pays européens.

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