Islande, Norvège, Finlande... Les endroits les plus propices à l'observation des aurores boréales sont connus. Il s'agit des ces contrées situées le long du cercle arctique, là où plongent les lignes du champ magnétique terrestre et où les particules chargées (protons et électrons) que nous envoie le Soleil sont conduites. Ces particules, lorsqu'elles frappent les atomes et les molécules de notre atmosphère, les font briller en vert, mauve et rouge. Un spectacle que nul ne peut oublier !
Ce spectacle, certains chanceux (ou observateurs attentifs du ciel nocturne) ont pu le contempler depuis la France ce dimanche 26 février. A la faveur d'une éruption particulièrement puissante du Soleil, une importante bouffée de particules est en effet venue frapper la Terre à près de 3 000 000 km/h, faisant en quelque sorte "déborder" le phénomène auroral bien en deça de ses latitudes habituelles.
Et, bonne nouvelle, le phénomène pourrait se reproduire ce soir ! Une seconde éruption ayant en effet eu lieu sur notre étoile.
Comment profiter du spectacle
Pour profiter du spectacle, assurez-vous d'abord de disposer d'un horizon nord dégagé (c'est vers les pôles que les particules plongent et font briller l'atmosphère) et éloignez-vous de toute pollution lumineuse. En France, où nous sommes loin du cercle polaire, ce sont les lueurs aurorales des plus hautes couches de l'atmosphère que nous pouvons espérer voir. Autrement dit, sans doute plutôt des teintes rouges (comme sur la photo de Berck-sur-Mer, ci-dessus), produites par les atomes d'oxygène situés à plus de 180 km d'altitude.
Cette lueur ne sera pas forcément facile à voir à l'oeil nu. Et il est bien sûr plus probable de l'observer dans le nord que dans le sud du pays. Si vous la percevez, ou croyez la percevoir, n'hésitez pas à faire une photo : nos appareils sont bien plus sensibles que nous à ces longueurs d'onde, surtout en basse lumière. Faites aussi plusieurs clichés, vous pourrez immortaliser l'évolution de l'aurore et vous convaincre de l'avoir vue !
Il est possible de se tenir au courant de la météo des aurores sur le site de l'institut de géophysique de l'université d'Alaska.
A noter : les éruptions solaires peuvent avoir des effets surprenants, et les aurores ne sont pas un phénomène physique propre à la Terre !