Collision évitée de peu pour la station spatiale

Un vaisseau Soyouz amarré à l'ISS, identique à celui dans lequel l'équipage s'est réfugié. Crédit : Nasa

Les astronautes de la station spatiale internationale (ISS) ont été contraints jeudi 12 mars de se réfugier dans le Soyouz par mesure de sécurité. Un débris assez important, répertorié sous le matricule 25090-PAM-D, menaçait en effet d’entrer en collision avec l’ISS à 16 h 39, temps universel (17 h 39, heure de Paris). Initialement sur une trajectoire inoffensive, l’objet, un moteur de satellite, a été jugé dangereux à la suite de nouvelles observations, 42 heures avant la possible collision. Trop tard pour lancer une manœuvre d'évitement.

L’équipage a donc été obligé de suivre la procédure de sécurité et de s’installer dans le vaisseau Soyouz (trois places), amarré à la station et seule chaloupe de sauvetage en cas de problème. De 16 h 30 à 16 h 45 TU, l’écoutille d’accès a même été fermée dans l’hypothèse d’une éventuelle dépressurisation. En effet, compte tenu des vitesses très différentes de la station et du débris, tout choc aurait mis à mal l’étanchéité de l’ensemble orbital. Un événement qui aurait obligé les astronautes à revenir précipitamment sur Terre.

À 16 h 45 TU, toutefois, le danger était écarté. Le débris passé, les astronautes ont pu regagner leurs modules et reprendre leurs activités. Du fait de son périgée très bas (154 km), le débris 25090-PAM-D a changé rapidement d’orbite, sans doute en raison d’un plus fort frottement dans la haute atmosphère terrestre, densifiée par un excès de pression de radiation du Soleil.

Après la collision de deux satellites artificiels le 10 février 2009, cette frayeur vient rappeler que l’orbite terrestre est très encombrée.

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