Le 3 octobre 2018 a été exhumé un morceau de météorite de 477 kg. Cette trouvaille constitue le point d’orgue d’une campagne de prospection de plusieurs mois sur un site connu depuis longtemps. En effet, la première météorite y a été découverte en 1968. En 2002, Emmanuel Dransart, membre de la Commission météorite de la SAF, a étudié cette météorite et permis son authentification officielle en collaboration avec le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Il s’agit d’une octaédrite, c’est-à-dire une météorite principalement constituée de fer et de nickel. Cette famille de météorites métalliques est la plus commune.
Enfouies dans le sol
Plus récemment en 2015, le laboratoire CEREGE a montré que l’objet est tombé il y a 55 000 ans. Cet âge explique pourquoi les fragments sont passés inaperçus jusqu’ici : ils sont enfouis sous le sol entre 30 et 90 cm de profondeur.
Un autre membre de l’équipe, Pierre Antonin, a mis au point un outil de détection capable de révéler la présence de métal dans le sol en profondeur. C’est ainsi que depuis mars 2018, il a pu, avec son comparse Alain Gallien, scanner méthodiquement la zone qui est circonscrite dans une ellipse de 1,1 km de long. Cette prospection a été menée en accord avec les agriculteurs propriétaires des parcelles.
La masse totale estimée proche de 7 tonnes est bien supérieure au précédent record de la météorite de Mont-Dieu, dont le plus gros fragment fait 435 kg pour une masse totale de la chute de 1,1 tonne. Elle reste cependant bien en deçà du record mondial de Campo del Cielo, en Argentine, avec un total de plus de 100 tonnes !
Les découvreurs indiquent qu’ils feront don d’une part significative de leur découverte du MNHN pour enrichir sa collection de météorites parmi les plus importantes au monde.