Des taches de glace sur le plus gros anneau de Saturne

Ces taches blanches sur l'anneau principal de Saturne sont des nuages de particules glacées. Leur origine reste un mystère. Crédit : Nasa/JPL

La sonde Cassini révèle que les taches qui maculent le principal anneau de Saturne sont constituées de glace. Grâce à son spectromètre infrarouge VIMS (Visual Infrared Mapping Spectrometer), l’engin spatial a permis de déterminer la composition de ces mystérieuses taches : il s’agit essentiellement de particules d’eau pure glacée d’au moins d’un micromètre de rayon.

Ces structures, appelées « spokes » par les astronomes, ressemblent à de gigantesques traces de doigts laissées sur les anneaux. Leurs premières observations remontent à 1980 par les sondes Voyager. Elles apparaissent tantôt sombres, tantôt lumineuses selon leur angle d’inclinaison mais toujours perpendiculaires aux anneaux.

Ces taches sont dues à des nuages de particules se formant au-dessus du plan de l’anneau B, le plus dense et le plus large des anneaux de Saturne. Probablement relié au champ magnétique de la planète, le phénomène, éphémère, survient autour des équinoxes de la planète géante.

Malgré cette avancée, son origine demeure mystérieuse. Perturbations électriques provenant d’orages saturniens, débris soulevés par les impacts météoritiques sur les anneaux ou piégeage de particules le long des lignes de champ magnétique sont quelques-unes des hypothèses pour tenter de l’expliquer.

E. d’Aversa, de l’Institut de physique de l’espace interplanétaire à Rome, auteur de la découverte, estime que le fait de connaître la taille minimale des particules, ainsi que leur composition, permettra de mieux comprendre quelles forces sont en jeu dans la formation des « spokes ».

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