Deux étoiles découvertes à 6,5 années-lumière

Vue d'artiste du couple de naines brunes situé à 6,5 années-lumière. Crédit : Janella Williams, Penn State University

Alors que les télescopes observent des galaxies aux confins de l'Univers, les astronomes viennent de découvrir deux naines brunes, à peine plus éloignées qu'Alpha du Centaure.

Ce couple d'étoiles avortées se situe à seulement 6,5 années-lumière du Système solaire. Il se nomme WISE J104915.57-531906 car le satellite infrarouge Wise a participé à son identification.

C'est le le troisième système stellaire le plus proche de la Terre, après Alpha du Centaure et l'étoile de Barnard, respectivement à 4,5 et 6 années-lumière.

Kevin Lhuman, de l'université de l'État de Pennsylvannie, est à l'origine de cette découverte. Aucun astre n'avait été détecté aussi près depuis 1916. À l'époque, l'étoile de Barnard, était devenue le deuxième système stellaire, par ordre croissant d'éloignement, après celui d'Alpha du Centaure. Pourquoi tant de temps entre ces deux découvertes de proximité ?

Faible latitude et luminosité

Première raison : la nature d'une naine brune. Pas assez massive pour être une étoile, son rayonnement dépasse celui d'une planète, mais reste cependant assez faible. Ainsi une étoile proche peut demeurer bien plus faible qu'une très lointaine et plus brillante.

La meilleure voie pour les découvrir est donc de détecter leur mouvement. C'est la méthode employée par Kevin Luhman à l'aide de relevés comparatifs de 1978 jusqu'à maintenant.

Crédit : NASA/STScI/JPL/IPAC/University of Massachusetts

Déplacement du couple de naines brunes depuis 1978. © Nasa/STScI/JPL/IPAC/University of Massachusetts.

Deuxième raison : la faible latitude céleste de ce couple de naines brunes sur le plan galactique. Peu de chercheurs l'utilisent car difficile d'accès (trop confondu avec la Voie lactée).

D'autres surprises à venir ?

On le sait, la probabilité de trouver une planète autour d'une naine brune est faible, mais pas nulle. Alors, après Alpha du Centaure B, trouvera-t-on d'autres planètes proches de nous ? Possible, mais elles seront certainement peu accueillantes, vu la faible chaleur dégagée par les naines brunes. Ce seront sans doute des mondes glacés.

En revanche, étudier ce type d'étoiles sera plus aisé grâce à leur proximité. Et si d'autres chercheurs s'inspirent de la méthode, peut-être découvrira-t-on bientôt de nouveaux voisins.

Recevez Ciel & Espace pour moins de 6€/mois

Et beaucoup d'autres avantages avec l'offre numérique.

Voir les offres

Commentaires

Nous avons sélectionné pour vous

  • Découvrez « Le ciel en 2026 », le guide de vos prochains rendez-vous astro

    Retrouvez en kiosque dès le 17 octobre le hors-série « Le ciel en 2026 », votre guide astro pour toute l’année. Vous y retrouverez les évènements visibles à l’œil nu ou aux jumelles, cartes du ciel, conseils d’observation et anecdotes sur l’histoire de l’astronomie.

  • Le scénario de formation de Mercure évolue

    Le noyau de Mercure est anormalement grand comparé à son manteau rocheux. Cette caractéristique était attribuée à un impact avec un gros corps céleste. Des simulations informatiques récentes indiquent qu’il n’était pas exactement celui que l’on croyait.

  • Le Starship de SpaceX réussit un nouveau test et se tourne vers l’orbite

    Lors d’un aller-retour dans l’espace effectué dans la nuit du 13 au 14 octobre 2025, la fusée géante de SpaceX a de nouveau rempli ses objectifs. La société spatiale annonce passer à une version plus puissante qu’elle souhaite envoyer en orbite terrestre.