Vous avez été nombreux à nous solliciter au sujet d'un bolide qui a traversé la France du Nord-Ouest au Sud-Est dans la nuit du 25 au 26 septembre, entre 22h30 et 23h. Observé par de nombreux témoins, l'objet s'est scindé en plusieurs fragments au-dessus du territoire français.
«Dans le ciel de La Rochelle, venant du Nord et allant vers le Sud, l'objet était très lumineux, assez lent pour n'être ni un satellite ni un météore, raconte David Wattiez. Était-ce la fusée chinoise ? La trace lumineuse derrière l'objet était rectangulaire, d'une magnitude supérieure à celle de Jupiter et d'une taille apparente d'au moins une minute d'arc.»
Il s'agissait en fait d'un étage de fusée Proton-M, lancée le 25 septembre à 08h49 UTC (10h49 en France), au cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Le lanceur a placé en orbite trois satellites Glonass, un système de positionnement par satellite comparable au GPS américain. A terme, la constellation Glonass comptera au moins 24 satellites, évoluant à 19100km d'altitude, sur trois plans orbitaux inclinés de 64,8°.
Aucun lien, donc, avec la fusée chinoise Longue-Marche 2F qui a aussi décollé le 25 septembre. Aucun lien non plus avec l'ATV Jules Verne, évoqué par certains, qui après s'être désarrimé de la Station spatiale internationale le 5 septembre, doit se désintégrer dans l'atmosphère le 29 septembre. «Nos manoeuvres se passent très bien !» a confirmé le centre de contrôle de l'ATV du Cnes, à Toulouse.
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