Imaginé il y a près de 25 ans, LISA (Laser Interferometer Space Antenna) sera composé de trois satelites séparés de 2,5 millions de kilomètres et volant en formation en suivant la Terre sur son orbite. Grâce à deux faisceaux lasers, les positions relatives des satellites pourront être mesurées à quelques millionièmes de millionièmes de mètre près. Une précision indispensable pour espérer détecter les infimes variations de la trame de l'espace induites par le passage d'une onde gravitationnelle.
Après la toute première détection d'une onde gravitationnelle par la collaboration LIGO-Virgo en 2015, et parallèlement le succès du démonstrateur de vol en formation LISA Pathfinder, la décision d'engager un véritable détecteur spatial d'ondes gravitationnelles était dévenue une évidence.
Lisa pourra détecter des types d'ondes gravitationnelles inaccessibles depuis la Terre. Celles, à basse fréquence, produites par la fusion de trous noirs supermassifs, par les couples d'étoiles, ou par les séismes sur les étoiles à neutrons.