Lancer une fusée, même modeste, dans l’espace reste difficile. Deux sociétés privées qui développent de petits lanceurs ont pu se le rappeler récemment. D’abord, le 28 août 2021, la startup californienne Astra Space a procédé au tir de sa fusée Launch Vehicle 0006 depuis sa base de Kuliak, en Alaska. Cela a donné lieu à une scène évoquant étrangement les débuts de l’ère spatiale, à la fin des années 1950, quand les fusées de la Nasa peinaient à quitter leur aire de lancement.
Ce microlanceur de 13 m de haut emportait dans sa coiffe une masse inerte de test du département de la défense américaine. Dès sa mise à feu, il s’est mis à dériver vers le côté au lieu de s’élever lentement vers le ciel. Sur la vidéo du lancement, tout en oscillant dangereusement, l’engin a hésité pendant quelques secondes avant, finalement, de progresser vers le haut et de prendre son envol.
Ce décollage aléatoire indiquait que quelque chose ne fonctionnait pas au mieux à bord. Pourtant, ensuite, pendant 2 minutes 30 secondes, on aurait pu croire que tout était rentré dans l’ordre : la fusée filait droit vers l’espace. Mais à une altitude d’un peu plus de 30 km, son moteur s’est finalement arrêté, sonnant l’échec de la tentative.
Deux fois auparavant, Astra Space avait échoué à atteindre l’espace avec son micro-lanceur. Ce n’est pas encore pour cette fois.
Explosion en vol pour Firefly Aerospace
Six jours plus tard, c’était au tour d’une autre entreprise privée, Frirefly Aerospace, basée au Texas, de s’essayer aux joies des lancements. Le 3 septembre 2021, son microlanceur a semblé trouver le chemin de l’espace sans hésiter depuis la base militaire californienne de Vandenberg (voir la vidéo). Mais au bout de 2 minutes d’ascension, il s’est mis à dévier de sa trajectoire jusqu’à réaliser un spectaculaire « tête à queue » avant d’exploser.
Les deux sociétés ont publié un communiqué de presse de même teneur, indiquant que ces essais leur avaient procurés de grandes quantités de données très utiles pour progresser.