Il aura fallu cinq ans pour que le projet se concrétise. Mais depuis le 9 décembre 2020, le chantier de la navette automatique Space Rider peut commencer grâce à deux contrats signés entre l’ESA et quatre entreprises (pour 167 millions d'euros). Thales Alenia Space Italy et Avio construiront le modèle de vol comprenant le module de maintien orbital AVUM et le système de rentrée atmosphérique. Le système de contrôle au sol sera délivré par les entreprises Telespazio et Altec.
Space Rider est une mini-navette de 2,4 tonnes sans équipage, capable de transporter une charge utile de 800 kg et un espace de 1200 litres de volume. Elle effectuera différentes missions telles que des expériences en orbite basse, de l’observation terrestre ou des inspections de satellites. Les ingénieurs de l’ESA estiment que les missions pourront durer jusqu’à 2 mois. L’intégralité des travaux menés par Space Rider seront pilotés depuis le sol.
L’un des atouts du vaisseau étant sa réutilisabilité, deux sites d’atterrissage sont envisagés : Kourou, en Guyane, ou l’archipel des Açores, au Portugal.
Premier vol attendu en 2023
Le projet, principalement porté par l’Italie, a déjà été financé à hauteur de 40 millions d’euros. Il reprend l’acquis du corps portant expérimental IXV de l’ESA, stoppé en 2015 après une mission de… 1 h 39 min seulement. Le premier lancement de la navette est attendu pour la seconde moitié de 2023. Elle devrait décoller de la base de Kourou, en Guyane, propulsée par le lanceur européen Vega C.
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