Le rayonnement d’étoiles massives interviendrait plus fréquemment que prévu dans la formation des étoiles. Dans le nuage moléculaire Cepheus B, par exemple, à 2 400 années-lumière de la Terre, la plupart des étoiles sont sans doute nées de l’influence de l’étoile massive HD 217086 (la grosse étoile bleue visible en bas à gauche du nuage sur l’image). La superposition de deux clichés pris par les télescopes spatiaux Chandra (dans le domaine des rayons X, en violet) et Spitzer (dans l’infrarouge, en rouge, vert et bleu) a en effet révélé un gradient d’âge des étoiles entre le centre du nuage et HD 217086. Au cœur de Cepheus B, les étoiles sont pour la plupart très jeunes (comme l’atteste leur forte émission de rayons X, détectée par Chandra) et entourées d’un disque protoplanétaire (révélé par Spitzer). A mesure que l’on s’éloigne du nuage, les étoiles, déjà plus âgées, possèdent sans doute des jeunes systèmes planétaires en lieu et place des disques protoplanétaires. Or, comme le montre Konstantin Getman (Penn State University, Etats-Unis) dans une étude publiée dans la revue Astrophysical Journal, c’est exactement ce que prédit le modèle de naissance stellaire induite par la pression de radiation ! Selon ce modèle, une étoile massive située à l’extérieur du nuage moléculaire envoie une onde de compression responsable de la formation d’étoiles au cœur du nuage, et de l’évaporation de ses couches superficielles.
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