Ce devait être une étape importante pour l’indépendance d’accès à l’espace des astronautes américains. Mais ce 20 décembre 2019, le lancement de la capsule habitable CST-100 Starliner de Boeing vers la station spatiale internationale (ISS) s’est soldé par un échec. Après un décollage sans histoire sur une fusée Atlas V, la capsule n’est pas parvenue à se propulser sur l’orbite qui devait lui permettre d’atteindre l’ISS. En cause : un décalage de l’horloge interne du vaisseau.
« La capsule a cru qu’elle était en train de réaliser une manœuvre d’insertion sur orbite, alors que ce n’était pas le cas. Du coup, elle a essayé de maintenir son attitude avec une grande précision, dans une étape du vol où ce n’était pas nécessaire, et a consommé trop de carburant », a expliqué l’administrateur de la Nasa Jim Bridenstine lors d’une conférence de presse.
La capsule a cependant pu être placée sur une orbite lui permettant de revenir sur Terre le 22 décembre 2019, sur la base de la Nasa de White Sands, a indiqué le vice-président de la division Espace de Boeing, Jim Chilton. Elle possède encore en effet 75 % de son carburant.
Pour ce vol d’essai, la capsule dimensionnée pour un équipage de sept personnes emportait un mannequin, Rosie. Selon Jim Bridenstine, un équipage humain aurait pu réagir en prenant la main sur la séquence automatique et atteindre l’ISS comme prévu.
Quoi qu’il en soit, cet échec va certainement se solder par un nouveau retard dans l’envoi d’un équipage dans l’espace à bord de la capsule Boeing.
En mars 2019, l’autre compagnie privée choisie par la Nasa pour convoyer ses astronautes dans l’espace, SpaceX, était parvenue à amarrer sa capsule Crew Dragon à l’ISS lors de son premier vol de test.