L’événement promet quelques belles étoiles filantes. En janvier 2031, si le calendrier de la Nasa est respecté, la station spatiale internationale se crashera dans le Pacifique Sud. C’est ce qu’annonce l’agence spatiale américaine dans un rapport qu’elle vient de remettre au Congrès américain.
Propulsée successivement par trois cargos russes Progress, et peut-être aussi un cargo américain Cygnus, la vaste structure de plus de 400 tonnes, grande comme un terrain de football (108 m par 74 m), se disloquera dans l’atmosphère avant que ses débris ne tombent à proximité du point Nemo – le point le plus éloigné de toute terre émergée, régulièrement utilisé par les agences spatiales comme cimetière de satellites.
En 2001, la station spatiale soviétique Mir, d’une taille plus modeste (27 m par 31 m), avait connu le même destin.
Dans une décennie, des stations spatiales privées
Cette fin annoncée de l’ISS s’inscrit dans une politique plus large de la Nasa : le transfert de compétences du secteur public vers le secteur privé pour tout ce qui concerne l’accès et l’occupation habitée de l’orbite basse terrestre.
Aujourd’hui, le transport des astronautes de la Terre vers leur base en orbite basse (ISS) est assurée par un opérateur commercial, SpaceX. Demain, la base elle-même sera gérée par des entreprises privées. Trois d’entre elles ont déjà été sélectionnées par la Nasa pour concevoir le ou les habitats spatiaux qui succéderont à l’ISS : Blue Origin, Nanoracks et Northrop Grumman.
La Nasa entend créer tout un écosystème commercial en orbite basse, dont elle sera « l’un des clients parmi beaucoup d’autres ». Les ressources qui étaient allouées au programme ISS devraient être redirigées vers le nouveau projet américain : l’occupation durable de la Lune.