Difficile de savoir précisément de quoi est fait le sol d’un satellite quand celui-ci est perpétuellement couvert par des nuages. Pourtant, en treize ans autour de Saturne, la sonde Cassini a peu à peu dévoilé ce qu’il y a sous les nuages de Titan. Et ceci, grâce à un radar et à une caméra infrarouge. Les astronomes ont réuni ces données pour produire la carte la plus complète de ce monde aussi gros que Mercure et qui est longtemps resté mystérieux.
Leur carte, nouvelle mouture plus complète d’une précédente carte infrarouge, divise la surface de ce satellite glacé en six catégories de terrains : des lacs, des cratères d’impacts, des champs de dunes, des collines, des labyrinthes et des plaines.
Des lacs de méthane cantonnés aux pôles
On constate que les champs de dunes restent circonscrits près de l’équateur, comme la plupart des reliefs. Toutefois, il existe des montagnes et collines à hautes latitudes. Les lacs de méthane, quant à eux, se cantonnent aux régions polaires. Les traces d’impacts météoritiques sont très peu nombreuses, vraisemblablement en raison de l’érosion et de l’activité géologique qui modifient rapidement la surface de Titan.
Il n’y aura vraisemblablement pas de nouvelle carte plus précise de Titan avant de nombreuses années. La prochaine mission d’exploration sélectionnée par la Nasa, Drafonfly, qui pourrait larguer un drone dans l’atmosphère de ce satellite, ne devrait pas être lancée avant 2026 pour une arrivée sur place en 2034…