La sonde spatiale Hera réussit son décollage vers l’astéroïde Dimorphos

Hera dans l'espace juste avant sa séparation du 2nd étage de la fusée Falcon 9. Crédits : SpaceX
Le 7 octobre 2024, la mission de l’Agence spatiale européenne Hera s’est envolée à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX. S’entame un voyage de deux ans en direction de l’astéroïde Dimorphos, dévié par un impact délibéré deux ans plus tôt.

Le premier départ était le bon ! Il était 10h52 à Cap Canaveral et 16h52 à Paris lorsque la sonde Hera de l’Agence spatiale européenne (ESA) a décollé en direction de l’espace. Après s’être séparé du 1er étage de la fusée Falcon 9 (à t + 2 min 49 s), son second étage s’est allumé une première fois pendant cinq minutes pour se placer temporairement sur orbite terrestre. Un demi-tour autour de la Terre plus tard (à t + 52 min 30 s), il s’est rallumé pendant plus d’une minute, portant la vitesse d’Hera à près de 43000 km/h. Au-delà de la vitesse nécessaire pour s’échapper de l’attraction gravitationnelle de notre planète. Hera s’est enfin séparée de Falcon 9, comme prévu à t + 1 h 16 min, avant que dans la foulée soient détectés ses premiers signaux radio. En étant ainsi placée sur orbite héliocentrique, la sonde de l’ESA va tourner autour du Soleil pendant deux ans, tout en s’approchant progressivement de sa cible : l’astéroïde double Didymos-Dimorphos. Comme le détaille notre article, l’objet de cette mission de défense planétaire est d’étudier ce petit corps, après le violent impact que lui a infligé la sonde DART de la Nasa en septembre 2022.

A lire également dans le Ciel & Espace 597 :

L’interview du planétologue Patrick Michel, responsable scientifique de la mission Hera

Disponible sur notre boutique web et en kiosque (où le trouver ?)

Ciel & espace n°597, octobre-novembre 2024. © C&E

23ème et dernier lancement

Avant ce lancement, le premier étage de la fusée Falcon 9 de SpaceX avait servi à 22 reprises, conservant du carburant pour freiner et réattérir à la surface de notre planète à chaque reprise. Ce n’a pas été le cas pour ce 23ème lancement. En n’étant pas réutilisé, le booster a ainsi pu conserver toute sa puissance de poussée afin que Hera soit in fine lancée plus vite et plus loin, sur une trajectoire interplanétaire au-delà de l’influence gravitationnelle de la Terre.

Juste avant l’ouragan

En saisissant la première opportunité de partir ce 7 octobre 2024, alors que la fenêtre de lancement ne restait ouverte que pendant 16 secondes, Hera est parvenue à s’échapper la planète Terre juste avant l’arrivée de l’ouragan Milton en Floride. Cette intempérie a d’ores et déjà imposé le report du lancement d’Europa Clipper initialement prévu le 10 octobre. La sonde de la Nasa en partance pour Jupiter, ainsi que la fusée Falcon Heavy qui la porte, ont été mises à l’abri dans un hangar du Centre spatial Kennedy.

Hera au décollage.
Crédit : ESA - S. Corvaja

 

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