Les météorites tombées sur Mars n'ont pas pu apporter autant de méthane qu'on en détecte sur la planète rouge. Tel est le constat d'une équipe de l'Imperial College de Londres. Conséquence fascinante, d’après ces chercheurs : des formes de vie sont peut-être à l'origine de la production de ce gaz. En effet, les analyses des sondes martiennes montrent qu'il y a un « rechargement » régulier de l'atmosphère martienne en méthane. Or, ce gaz a une durée de vie assez courte. Il y a donc une « source » qui le dégage.
Pour savoir si ce méthane provenait des météorites, les chercheurs de l'Imperial College ont vaporisé à 1000°C des fragments de météorites martiennes, puis multiplié la quantité de méthane qui s’en est dégagé par le volume estimé de météorites tombant sur Mars. Mais le résultat obtenu est bien inférieur à celui observé sur la planète.
Les météorites ne seraient donc pas responsables de l'apport de méthane. Selon l'équipe britannique, ce pourrait donc être soit des formes de vie, probablement bactériennes, soit un processus chimique dans le sous-sol de Mars mettant en jeu du gaz carbonique et de l'eau.
C'est aller un peu vite en besogne, selon Thérèse Encrenaz, du LESIA (Laboratoire d'Études Spatiales et d'Instrumentation, observatoire de Paris-Meudon) : « Une seule équipe de scientifiques a détecté du méthane, et son identification ne fait pas encore l'unanimité dans la communauté scientifique. De plus, on ne comprend pas son cycle extrêmement court. Il faut donc continuer les observations. »
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