Le passé aquatique de Mars se confirme

Les argiles contenues dans le delta du cratère Jezero pourraient conserver des traces de matière organique. Credit : Nasa/JPL/JHUAPL/MSSS/Brown University

Mars aurait bel et bien été bleue ! Deux études, l'une parue le 2 juin dernier dans la revue Nature Geosciences et l'autre le 17 juillet dans la revue Nature, confirment les observations que Mars Express avait menées en 2005.

Le spectromètre Omega de la sonde spatiale avait observé, à de nombreux endroits de la surface de la planète, sur des terrains datant du Noachien (il y a environ 4 milliards d'années), des minéraux argileux n'ayant pu se former que dans des conditions humides. Cela suggérait que la jeune Mars était baignée d'eau (voir N°429 de Ciel & Espace, février 2006).

Ces résultats viennent d'être vérifiés par l'équipe de John Mustard, de l'université Brown (USA). Grâce au spectromètre de bord de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), les chercheurs ont mené des observations 20 fois plus précises que celles réalisées avec Omega. Ce qui leur a permis de repérer de nouveaux sites (on en compte désormais un millier) et de découvrir une plus grande diversité d'argiles. Apparemment, les quantités d'eau à la surface de la jeune Mars étaient encore plus importantes que ce que l'on pensait.


Dans la région de Nili Fossae, MRO a notamment permis de repérer des sédiments argileux dans le delta formé dans un ancien lac, celui du cratère Jezero. En 2005, la résolution d'Omega n'avait pas permis de mettre en évidence de tels dépôts au sein de deltas. Désormais, le cratère Jezero constitue donc un site d'atterrissage de choix pour les futures missions « chercheuses de vie », comme Mars Science Laboratory ou Exo Mars.

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