Le 29 mars 2025, une éclipse partielle de Soleil est visible depuis l’ouest de l’Europe et le nord-est du continent américain. En France métropolitaine, le phénomène commence aux alentours de 11 h du matin. C’est idéal pour prendre le temps de l’observer ! À cette heure-là (l’horaire exact varie de quelques minutes en fonction de la localisation dans l’Hexagone), le limbe de la Lune attaque le bord supérieur droit du Soleil. Le spectacle va durer environ une heure.
Le Soleil croqué
Les conditions de hauteur dans le ciel sont très bonnes pour cette éclipse partielle, Mais la portion de Soleil cachée lors du maximum, vers midi, est très différente selon les lieux d’observation : entre 32,6 % dans le Finistère (encore !) et 9,7 % à Menton… Et moins de 5 % à Bonifacio, à l’extrême sud de la Corse.
La Lune commence donc à grignoter le bord droit supérieur du Soleil vers 11 h. Cela peut être perçu au bout de quelques minutes. Mais attention ! Cette observation nécessite des protections pour les yeux adaptées aux éclipses. Fixer le Soleil plus de quelques secondes à l’œil nu sans protection entraine une lésion irréversible pouvant se traduire par une cécité partielle ou totale. Par conséquent, le fascinant spectacle de la Lune qui passe devant le Soleil exige de se munir de lunettes filtrantes spéciales « éclipse » ou de filtres à se procurer auprès de professionnels de l’optique ou les magasins d’astronomie.
Des clubs d’astronomie vous accueillent à l’occasion de l’éclipse. Consultez la carte de l’AFA pour trouvez une adresse près de chez vous.
Une observation possible sans regarder le Soleil
Si vous n’avez pas de filtre, il faut user de ruse. Prenez un carton et faites-y un petit trou avec une aiguille. Mettez-le face au Soleil, et regardez, derrière, l’image du Soleil qui se projette au sol — ou mieux sur une table blanche ou sur une feuille de papier blanc. Cette image est minuscule, mais assez grande pour y voir le Soleil croqué par la Lune, surtout autour du maximum de l’éclipse, vers 12 h.
Si vous avez des jumelles, équipez-les des filtres adaptés et vous verrez non seulement confortablement le limbe lunaire passer devant le Soleil, mais aussi, peut-être, quelques grosses taches à la surface de notre étoile qui se trouve en pleine période d’activité.
Enfin, au télescope (toujours avec filtre), si les conditions de stabilité sont bonnes, une éclipse partielle comme celle-ci peut être une occasion pour tenter de voir ou de photographier les reliefs du bord de la Lune se découpant sur fond de granulation solaire, voire de groupes de taches.
Spectacle fascinant au Canada
Comme pour l’éclipse du 14 mars, le Canada est de nouveau en très belle position pour assister à cette éclipse partielle. Le 29 mars, le Soleil se lève déjà éclipsé au Québec. Et pas qu’un peu : à 84 % à Montréal et à 85,6 % à Québec. Ce n’est pas loin d’une éclipse totale !
Le spectacle, très bas sur l’horizon, peut être difficile à capter en raison de brumes toujours possibles. Mais il peut aussi être fascinant, avec les « cornes » solaires apparaissant en premier au-dessus de l’horizon maritime ! Nos compatriotes de Saint-Pierre-et-Miquelon ont droit à 83 % de Soleil éclipsé au lever.
Le phénomène a également lieu au lever pour une partie des Antilles, dont la Guadeloupe et la Martinique. Seule différence, à peine 23 % du disque solaire est occulté par la Lune.
Dans tous les cas, profitez du fait que l’éclipse a lieu un samedi pour prendre le temps de l’admirer. Bonnes observations à tous !
