Retour sur Terre réussi pour Thomas Pesquet

Photo : NASA/Aubrey Gemignani
L’amerrissage au large de la Floride de Thomas Pesquet et ses coéquipiers dans la capsule Crew Dragon a mis un terme à la seconde mission de l’astronaute français à bord de la station spatiale internationale.

Deuxième retour sur Terre réussi pour Thomas Pesquet. Cette fois-ci par la mer. Contrairement à mai 2017, où le Français avait atterri au Kazakhstan dans un vaisseau Soyouz, la capsule Crew Dragon, baptisée Endeavour, a amerri dans le golfe du Mexique. Au large de la Floride, le vaisseau construit et piloté par Space X en a touché les eaux calmes le 9 novembre 2021, à 4h33 heure de Paris, 22h33 heure locale. Après inspection et décrochage des sangles des parachutes par deux petits bateaux de Space X, Endeavour a été hissée sur le pont du navire GO Navigator, dont la société spatiale s’alloue les services pour la récupération des astronautes en mer de ce côté de la Floride.

Au sortir de la capsule Crew Dragon, Thomas Pesquet s'est montré souriant. © NasaTV

L’Américaine Megan McArthur, son compatriote Shane Kimbrough et le Japonais Aki Hoshide ont d’abord été extraits du véhicule par le personnel de Space X. Puis ce fut au tour de Thomas Pesquet, montrant par des signes de main son bon état de forme. Affaiblis musculairement par plus de 6 mois passés en impesanteur, tous quatre ont été installés sur des fauteuils avant de monter dans un hélicoptère, direction la ville de Pensacola. Cet amerrissage marque le terme de la seconde mission dans la station spatiale internationale (ISS) de Thomas Pesquet. L’astronaute de l’Agence spatiale européenne voyagera en avion dans la journée, direction Cologne où se situe le Centre des astronautes européens.

Parachute capricieux

Avant l’amerrissage, l’un des quatre parachutes principaux de la capsule réutilisable a peiné à se déployer. En torche pendant plusieurs dizaines de secondes, il a fini par se gonfler complètement pour, avec les trois autres, finir de freiner le vaisseau à une vitesse de 25 km/h. Sans lui, la vitesse à l’impact aurait pu être plus élevée, impliquant un choc plus important ressenti par l’équipage. Kathy Lueders, directrice des vols habités à la Nasa, a annoncé que cette anomalie déjà observée à l’époque des tests de la capsule Crew Dragon, serait à l’étude. Le prochain départ vers l’ISS d’un nouvel exemplaire d’une Crew Dragon, baptisé Endurance, est pour l’instant planifié par Space X le 11 novembre 2021.

Un des quatre parachutes devant freiner la capsule Crew Dragon est resté en torche pendant près d'une minute. © NasaTV

Un dernier tour et puis s’en va

Rentrés en 8 heures et demi de l’ISS à la Terre, l’équipage de Thomas Pesquet s’est désamarré de la station spatiale la veille à 20h (heure de Paris). Mais il n’a pas immédiatement pris le chemin du retour. Deux heures durant, Endeavour a réalisé un tour complet de l’ISS à plus de 200 m de distance pour photographier le complexe orbital sous tous les angles. Bien que nombreuses, les caméras externes de l’ISS n’ont pas accès à tous les recoins. Un tour du propriétaire fréquent pendant les années de la navette spatiale américaine, alors que l’ISS était en construction, et réalisé pour la dernière fois en 2018 par un vaisseau Soyouz.

Avant de partir, la capsule Crew Dragon a tourné autour de l'ISS pour en photographier les parois externes. © NasaTV

Muni d’un appareil photo et d’un zoom, Thomas Pesquet s’est posté face au hublot sous le nez ouvert de la Crew Dragon et a laissé exprimer une dernière fois ses qualités de photographe. Cette fois-ci à la recherche d’impacts ou autres dégâts sur les parois de l’ISS. À 22h, un allumage des moteurs a enfin éloigné les quatre astronautes de la station. La plus longue (17 minutes) et ultime propulsion permettant de précipiter leur chute dans l’atmosphère terrestre n’a eu que des heures plus tard, une trentaine de minutes avant l’amerrissage. Bouclier thermique en avant, la capsule entourée de plasma atteignant 1600°C s’est mise alors à briller. Sous la forme d’une trainée lumineuse perçant la nuit américaine.

 

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