Samedi 20 juin, observez Vénus, Mars et la Lune dans un mouchoir de poche, peu avant le lever du Soleil. Ce magnifique rassemblement peut être aperçu dès 2 h TU (soit 4 h, heure légale de métropole). Les trois corps du Système solaire ont alors émergé depuis peu de l’horizon est. Facilement visibles à l’œil nu, ils sont réunis en 10°, soit approximativement la largeur apparente du poing, bras tendu devant soi. L’amas ouvert des Pléiades (M 45), lui aussi discernable à l’œil nu dans les premières lueurs du jour, les accompagne à environ 8° à gauche de la Lune.

Notre satellite naturel, distant de 367000 km, se présente sous la forme d’un joli croissant effilé. Seuls 10% de sa surface visible sont éclairés directement par le Soleil. Le reste du disque lunaire affiche une discrète lueur bleutée : c’est la lumière cendrée, autrement dit, la lumière du Soleil réfléchie par la Terre qui vient éclairer légèrement l’hémisphère nocturne de la Lune.

Vénus est à 10° plus à droite. La deuxième planète du Système solaire, qui brille d’une belle magnitude -4,1, est en ce moment distante de 122 millions de kilomètres. Dans sa course autour du Soleil, elle s’éloigne de la Terre. Aux jumelles, son diamètre apparent de 20” ne peut plus être discerné. Il faut pour cela une petite lunette astronomique dotée d’un grossissement d’au moins 30 fois. En poussant jusqu’à 100 fois, on peut remarquer sa phase de « dernier quartier » un peu arrondi puisque 56% de sa surface visible sont éclairés.

Juste au-dessus de Vénus, à seulement 2°, se trouve Mars, reconnaissable à sa teinte orange prononcée. Actuellement distante de 290 millions de kilomètres, elle s’approche lentement de la Terre. Mais son diamètre apparent n’est que de 4”, ce qui rend tout détail à sa surface inobservable avec de petits instruments.

L’amas des Pléiades est lui à une distance estimée à environ 400 années-lumière. Ses étoiles massives diffusent une lueur bleutée à travers de fins voiles de gaz interstellaire qui peuvent être perçus faiblement aux jumelles sous un ciel bien sombre (ce qui n’est pas le cas ce 20 juin).

Ce rassemblement est observable jusqu’à 2 h 45 TU (4 h 45, heure légale d’été) depuis la France métropolitaine. Ensuite, les lueurs du jour deviennent gênantes pour discerner les Pléiades. Les planètes et la Lune peuvent être aperçues sans trop de difficulté jusque vers 3 h 15 TU (5 h 15, heure légale).

Dimanche 21 au matin, la Lune, du fait de sa révolution autour de la Terre, aura migré à gauche des Pléiades. Vénus et Mars restent côte à côte encore plusieurs jours jusqu’à la fin du mois, leur mouvement apparent étant plus lent.

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