Après le gonflement difficile du BEAM (Bigelow Expandable Activity Module) fin mai, Jeff Williams vient d’y pénétrer pour effectuer quelques tests.
Pour cette première utilisation, l’astronaute américain a agi avec précaution : avant d’ouvrir la porte, il a mesuré la pression pour s’assurer de l’étanchéité du module gonflable. À l’intérieur, tout était « immaculé », selon Jeff Williams. La température n’y était que de 7°C, mais cela n’a pas empêché les tests de pression et de résistance.
En dehors de petits problèmes de connexion ayant entraîné des retards, le déploiement du BEAM s’est donc déroulé sans incident. Sa taille lors de son envoi sur la capsule Dragon, le 8 mai 2016, a ainsi été quadruplée.
Résumé vidéo de la toute première entrée dans le module BEAM
Un précurseur pour les futures missions martiennes ?
Au total, 67 incursions dans le module sont prévues dans les deux prochaines années. La technologie du BEAM doit être mise à l’épreuve du temps. Si tout fonctionne bien, l’entreprise conceptrice de ce volume habitable provisoire, Bigelow Aerospace, bénéficiera ainsi d’une place de choix dans les futurs projets de la Nasa.
Une éventuelle mission vers Mars, par exemple, nécessiterait l’ajout de modules légers à un grand vaisseau spatial. La limitation en masse d’un tel vaisseau est en effet un défi à relever pour rendre le projet viable. La technique pourrait également être envisagée pour des habitats destinés à la surface de la Lune ou de Mars.
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