Le télescope Hubble les photographie souvent et ce n’est pas un hasard : les galaxies spirales sont les plus abondantes et, il faut le dire, les plus photogéniques de l’Univers.
Toutes constituées d’un bulbe – une région centrale de forme sphéroïdale peuplée d’étoiles vieilles – et d’un disque aplati d’étoiles et de gaz, elles présentent aussi parfois une barre. Et, toujours, des bras spiraux plus ou moins nombreux et plus ou moins marqués.
On pourrait croire, au premier regard, que les étoiles d’une galaxie spirale se concentrent dans ses bras, chacun étant séparé de vide. Ce n’est pas le cas.
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En réalité, les bras spiraux concentrent les étoiles jeunes, les plus brillantes et les plus massives, qui brillent en bleu et éclipsent littéralement de leur éclat les étoiles plus banales.
Entre ces bras, les zones sombres sont celles où s’accumulent la poussière et le gaz moléculaire. Des étoiles y sont bel et bien présentes, mais leur rayonnement est masqué. Ici, on perçoit la silhouette de ces nuages interstellaires dans la belle NGC 1356 (à droite).
Un effet de perspective
Cette galaxie semble particulièrement grande, mais attention : les petites spirales au-dessus et immédiatement à gauche ne sont pas ses satellites ! LEDA 467699 (en haut) et LEDA 95415 (à gauche) sont très loin à l’arrière-plan.
Tandis que NGC 1356 gravite à 550 millions d’années-lumière (a.-l.) de nous, LEDA 95415 se situe, elle, à 840 000 000 a.-l. ! Seule IC1947, tout à gauche, est à peu près dans le même plan (à 500 000 000 a.-l.).
La scène se déroule dans la constellation de l’Horloge, tout près du pôle Sud céleste.