Un vent solaire plus fort que prévu en période calme

Aurore polaire du 9 septembre 2009 observée en Islande. Crédit : Jean-Luc Dauvergne.

Sous ses airs calmes, le Soleil fait preuve d’une vigueur inattendue lors de son minimum d’activité. Notre étoile connaît un cycle de 11 ans plus ou moins régulier, se traduisant notamment par une forte variation du nombre de zones « froides » à sa surface, les taches solaires. En se basant sur ce simple critère, l’activité du Soleil aujourd'hui est la plus faible depuis 75 ans.

En revanche, l’étude du flux d’électrons arrivant sur Terre, et du comportement des aurores polaires, indique qu’en 2008 le vent solaire a été 3 fois plus intense que lors du précédent minimum d’activité (1996). « Le Soleil continue à nous surprendre », constate Sarah Gibson de l’université Boulder et auteur principal de cet article publié par l’American Astronomical Society.

La prépondérance d’un vent solaire rapide lors de ce minimum semble liée à la structure actuelle de notre étoile. Bien que les taches à sa surface aient presque totalement disparu ces dernières années, de grands trous dans la couronne ont persisté près de l’équateur. C’est précisément la source du vent solaire. Leur présence serait due à une faiblesse globale du champ magnétique de notre étoile.

Comprendre ces phénomènes reste un enjeu important. Un flux de particules solaires trop puissant peut affecter les satellites artificiels et perturber les systèmes de communication. De quoi donner du grain à moudre aux chercheurs : «Les interactions entre la Terre et le Soleil sont complexes, et nous n’avons pas encore découvert toutes les conséquences sur l’environnement terrestre de ce vent solaire inhabituel » conclut Janet Kozyra, de l’université du Michigan.

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