Une partie de la matière manquante révélée ?

Sur cette image des amas de galaxies Abell 222 et 223, a été superposée le rayonnement X du gaz intergalactique détectée par le satellite XMM-Newton. Crédit : ESA/ XMM-Newton/ EPIC/ ESO/SRON/ MPE.

C’est une lueur très diffuse sur les images du satellite XMM-Newton. Et pourtant, ce rayonnement X d’un nuage de gaz chaud repéré entre les amas de galaxies Abell 222 et 223 pourrait bien être une partie de la matière manquante ordinaire que les astronomes traquent depuis 10 ans. Ils considèrent en effet que la moitié de cette matière se cache sous la forme d’un gaz chaud très diffus dans l’espace qui sépare les galaxies et les amas de galaxies. Pour l’équipe dirigée par Norbert Werner de l'Institut Hollandais pour la Recherche Spatiale, c’est bien ce gaz, très difficile à déceler, que le satellite XMM-Newton a observé à la faveur d’une configuration favorable. Cette découverte est importante car elle va permettre de mieux comprendre l’évolution des grandes structures. Reste que la majeure partie des composantes de l’Univers échappent à toute détection. Environ 72% reviennent à ce que les cosmologistes appellent – faute de mieux – l’énergie sombre, et dont la nature demeure totalement inconnue. 23% sont faits de matière noire, essentiellement composée de matière exotique (autre que des particules connues, telles que les protons, les neutrons et les électrons). La matière ordinaire ne représente que 5% de l’Univers. C’est donc la moitié de cette infime proportion que vient vraisemblablement de déceler le satellite XMM-Newton. Une découverte à confirmer.

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