Les astronomes sont parvenus à mesurer depuis le sol à la fois la masse et le rayon d'une super-Terre : une première ! Ils ont pu ainsi déduire la composition de cette planète un peu plus massive que la nôtre.

En orbite autour de l'étoile Gliese 1214, à 40 années-lumière de nous, la planète a été découverte grâce à la faible diminution de lumière qu'elle provoque en passant devant son étoile.

C'est le projet américain Mearth, constitué de huit télescopes automatiques de 40 cm de diamètre (les mêmes que ceux utilisés par des astronomes amateurs !) installés en Arizona, qui a détecté le transit de l'exoplanète et a pu ainsi estimer sa taille : 2,7 fois celle de la Terre.

La masse de la nouvelle venue a ensuite été mesurée avec l'instrument Harps installé sur le télescope de 3,6 m de l'ESO, au Chili, grâce aux infimes variations de mouvement qu'elle imprime sur son étoile (par la méthode des vitesses radiales). Gliese 1214b est ainsi 6,5 fois plus massive que notre planète.

Relativement peu massive par rapport à sa taille, la nouvelle exoplanète possède une structure totalement différente de la Terre. Elle serait composée de glace aux trois quarts, et de roches pour le reste. Selon les modèles, elle posséderait une atmosphère bien différente de celle de notre planète : très dense, celle-ci serait composée d'hydrogène et d'hélium et proviendrait du dégazage des matériaux qui composent la planète.

Cette super-Terre étant proche de son étoile, les chercheurs ont estimé à 200°C la température régnant à sa surface. Autant de caractéristiques qui font d'elle un monde inhabitable. Mais un objet de premier choix pour les astronomes qui espèrent bien détailler la composition de son atmosphère.

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