À la fin de l’hiver martien, du givre au sommet du volcan Olympus Mons

Du givre est bien visible sur cette image de la sonde Mars Express. Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Proches de l'équateur martien, les volcans du dôme de Tharsis voient pourtant se déposer du givre à leur sommet. Les équipes des sondes ExoMars et Mars Express viennent de le découvrir, à leur grande surprise.

Il n’y a pas qu’aux pôles de Mars que l’on trouve de la glace. Une étude parue dans Nature Geoscience le 10 juin 2024 indique que du givre recouvre les sommets de plusieurs volcans situés sur le dôme de Tharsis : Olympus Mons, le plus haut (22 500 m), mais aussi Arsia Mons, Ascraeus Mons et Ceraunius Thaulus.

Même si du givre a été observé sur Mars dès 1979, par l’atterrisseur Viking 2, cette découverte est une surprise car ces volcans sont situés près de l’équateur, dans la zone la plus ensoleillée de la planète rouge. Par ailleurs, sur Mars où la pression atmosphérique est 200 fois plus faible que sur Terre, la température au sommet des montagnes n’est généralement pas plus froide que dans les plaines.

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Les observations montrent que la glace fond en journée. Elle n’est donc visible que très tôt le matin, dans les zones les plus ombragées des cratères volcaniques.

Un travail d’équipe

Les équipes d’ExoMars et de Mars Express ont travaillé de concert pour obtenir ce résultat. Des taches bleutées ont d’abord été aperçues à la surface du dôme de Tharsis par la caméra du Trace Gas Orbiter (TGO) de la mission ExoMars, le 25 novembre 2022. Puis c’est le spectromètre de la sonde qui a été mis à contribution pour analyser la nature de ces taches. Enfin, cinq jours plus tard, la sonde Mars Express a confirmé les résultats par de nouvelles images.

La glace recouvre les sommets sur une épaisseur d’un dixième de millimètre seulement. Cela correspond tout de même à 150 000 tonnes d’eau, soit l’équivalent de 60 piscines olympiques, qui passent tous les matins de la surface à l’atmosphère, et inversement au coucher du Soleil. Ces observations ont eu lieu à la fin de l’hiver martien. Il reste maintenant à vérifier les périodes de l’année où cette glace est visible, afin de mieux comprendre le cycle de l’eau sur Mars.

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