Les images de Vénus sont rares. Et pour la plupart, anciennes. C’est sans compter sur la sonde japonaise Akatsuki, en orbite autour de la deuxième planète du Système solaire. Mais aussi sur une amatrice passionnée d’imagerie planétaire, Damia Bouic, qui a appliqué aux photos d’Akatsuki un traitement particulier. Elle a sélectionné dans les données de la caméra infrarouge IR2, deux longueurs d’onde (1,74 et 2,26 microns) invisibles à l’œil humain. Puis elle a appliqué à l’image une coloration artificielle, afin d’obtenir ce résultat sublime.
Hémisphère nocturne
On observe ici le côté nuit de la planète, qui ne réfléchit donc pas la lumière du Soleil, mais émet sa propre lumière infrarouge par rayonnement thermique. L’image révèle également des détails de la météo vénusienne, déjà connue pour sa couverture nuageuse et son fort effet de serre qui fait grimper la température à plus de 460°C à sa surface.
Une mission inespérée
La sonde Akatsuki (aube en japonais), unique orbiteur actif de Vénus, revient pourtant de loin. Sa mise sur orbite, initialement prévue en 2010, avait d’abord échoué pour finalement réussir cinq ans plus tard. La sonde avait dû longuement patienter sur une orbite héliocentrique jusqu’à sa deuxième chance de rendez-vous avec la planète.