Cette image, les États-Unis l’attendaient depuis longtemps. C’est celle de la première capsule CST-100 Starliner de Boeing au sommet de la fusée Atlas 5, prête au décollage. L’ensemble est sur le pas de tir n°41 de cap Canaveral, en Floride. Il doit subir une répétition générale de lancement en fin de semaine. Son envol est prévu pour le 19 décembre 2019. Destination : la station spatiale internationale (ISS). Pourtant, ce nouveau vaisseau de 10 tonnes, capable d’emporter jusqu’à sept astronautes, effectuera, tout comme son concurrent Crew Dragon en mars 2019, n’emportera pas d’astronaute. Ce vol est en effet un essai destiné à qualifier la fusée et le vaisseau avant qu’un équipage n’embarque lors du vol suivant si tout se déroule bien.
Thomas Pesquet à bord du CST-100 en 2021 ?
Avec le CST-100 Starliner, les États-Unis escomptent enfin mettre fin à leur dépendance vis-à-vis de la Russie en matière de vols spatiaux habités. Depuis l’arrêt des navettes spatiales en 2011, la Nasa est en effet contrainte d’acheter des places pour ses astronautes à bord des Soyouz russes. L’agence américaine a délégué au secteur privé le soin de développer des vaisseaux capables de rejoindre l’orbite basse terrestre. Boeing a été retenue, au même titre que Space X. Ce lancement du CST-100 Starliner est à suivre avec attention : en cas de succès, y compris lors des vols suivants, c’est à bord d’une capsule similaire que Thomas Pesquet pourrait effectuer sa deuxième mission dans l’espace à la fin de 2021.