L'Union astronomique internationale, dont le congrès se tient à Hawaï depuis le 3 août 2015, a ouvert aux votes la nomination d'une trentaine d'exoplanètes.
Chacun peut donc, via Internet, grâce à un site dédié (en anglais), choisir un nom à ces nouveaux mondes. Toutefois, ce choix est cadré. En effet, les internautes du monde entier doivent voter, pour chaque exoplanète ouverte à nomination, entre des noms déjà validés par l'Union astronomique internationale (UAI). Ceux-ci ont été établis à la suite d'un concours, lancé en juillet 2014 par l'UAI et qui invitaient tous les clubs d'astronomie, les associations scientifiques et les structures de médiations scientifique à faire des propositions. La France a été représentée dans cette phase par 18 participants qui ont envoyé 8 propositions.
32 exoplanètes à nommer
Cette première liste de mondes pour l'instant anonymes contient 32 exoplanètes réparties dans 20 systèmes autour de 15 étoiles. La plupart de ces 15 étoiles sont visibles à l'œil nu. Mais parmi elles se trouve le pulsar PSR 1257+12, l'astre autour duquel a été découvert la toute première exoplanète en 1992. Bien trop faible pour être aperçu à l'œil nu, ce résidu d'étoile ayant explosé en supernova est accompagné de 3 planètes telluriques. Pas moins de 12 propositions nommant chacune l'étoile et ses trois planètes sont en lice. En tout, 48 noms parmi lesquels des divinités romaines et grecques, des personnages de science fiction, des noms sud-africains ou encore japonais...
Thierry Montmerle, secrétaire général de l'UAI indique : "il y a en tout 247 propositions validées, provenant de 45 pays. Plus de la moitié de ces propositions proviennent d'Asie."
Même les étoiles qui ont déjà une appellation, comme Epsilon Eridani, peuvent être rebaptisées. En revanche, Pollux, qui a déjà un vrai nom, ne peut pas être appelée autrement.
Depuis le 12 août 2015, plus de 90000 votes ont été exprimés. Les internautes ont jusqu'au 31 octobre 2015 pour faire leur choix. Les résultats devraient être connus environ deux semaines plus tard.
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