D'intenses aurores polaires dans le ciel de la France

Aurore boréale photographiée dans le nord de la France par Jean-Luc Dauvergne, journaliste à Ciel et Espace.
La nuit du 10 au 11 octobre, le ciel de l'Hexagone s'est embrasé. Une tempêté géomagnétique d'une rare intensité a déclenché des aurores polaires si fortes que leur couleur rouge était bien visible à l'œil nu.

Les aurores polaires étaient bien au rendez-vous sur l'Europe dans la nuit du 10 au 11 actobre 2024. Le pic d'activité a eu lieu vers 1h30 (heure légale française) ; les aurores étaient alors parfaitement visibles à l'oeil nu, et la couleur rouge était perceptible sans effort. Percevoir cette couleur reste rare car même si de nombreuses aurores faibles ont été observées ces derniers mois depuis la France, seules deux ont affiché nettement ces couleurs : celle du 10 mai et celle du 10 octobre. Ces deux dates resteront dans les mémoires. Elles correspondent aux tempêtes géomagnétiques les plus fortes depuis près de 20 ans. En général la couleur rouge n'est pas perceptible car notre oeil est peu sensible à cette couleur, surtout la nuit. Sa sensibilité se décalle dans le bleu. Il faut donc franchir un certain seuil d'intensité pour que ces nuances soient perçues. Sous les draperies rouges, les aurores vertes étaient elle aussi visibles avec une coloration assez pastelle. 

Autre signe de l'intensité de l'aurore : elle se dévoile parfaitement bien en vidéo en temps réel. La perception visuelle était assez voisine de ce que l'on voir sur cette vidéo, avec simplement des couleurs plus douces, un peu moins saturées. 

L'activité aurorale s'est étendue sur toute la nuit et elle a pu être observée jusque dans le sud de la France. Pour les observateurs situés dans le nord du pays, le phénomène allait au-delà du zénith, ce qui est très rare. Le plus souvent on perçoit le haut des aurores situées au-dessus des îles britaniques, mais la nuit dernière - comme le 10 mai - elles se trouvaient bel est bien au dessus de l'Hexagone. Ces aurores ont pu être observée également sous les tropiques comme le 10 mai dernier. Témoin les photos prises depuis l'île de la Réunion par l'astrophotographe Luc Perrot

 

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