De nouvelles fissures ont été repérées sur la station spatiale internationale (ISS) le 30 août 2021. Elles se trouvent sur le module russe Zarya, et, bien qu’elles ne causent aucune fuite d’air, elles sont préoccupantes. “C'est mauvais. Cela suggère que les fissures commenceront à s’étendre avec le temps”, a déclaré Vladimir Soliviev, ingénieur en chef de la société de fusées et d’espace Energia.
Un module âgé de 23 ans
Zarya est le tout premier module de l’ISS envoyé dans l’espace. Lancé en 1998, il a permis alors de guider la station pendant la phase initiale de son assemblage. Aujourd’hui, il permet d’alimenter l’ISS grâce à plusieurs panneaux solaires et de stocker du matériel.
Le 30 juillet 2021, le module Nauka avait causé une perte de contrôle de l’altitude de l’ISS, car ses propulseurs à réaction s’étaient rallumés par inadvertance quelques heures après son amarrage. À la même période, une fuite d’air a été découverte dans le module de service Zvezda, provoquant une baisse de pression qui avait obligé les cosmonautes à effectuer une réparation.
Dans le même registre, en 2018, une fuite d’air due à une microperforation dans le vaisseau Soyouz MS-09 avait été détectée. Les Soyouz ayant une durée de vie limitée, cet incident, qui avait toute de même poussé les astronautes à enquêter sur sa cause lors d’une sortie dans l’espace, n’est pas lié au vieillissement de l’ISS.
Limite d’âge pour certains éléments de l’ISS
En fait, l’ISS vieillit, et cela se voit de plus en plus. Ses plus anciens éléments sont exposés aux rigueurs de l’espace depuis 23 ans. Et ils arrivent à leur limite d’âge. Tous ces problèmes font partie des raisons pour lesquelles la Russie songe à se retirer de l’ISS et à fonder sa propre station spatiale. Quant à la Nasa, elle souhaite s’en désengager et la laisser à des organismes privés dès 2028.