Un tour de l’Univers en une nuit. C’est la promesse des Nuits de l’équinoxe, dont la première édition est organisée par l’Association française d’astronomie (AFA) les 21, 22 et 23 mars 2025. Pour le premier week-end du printemps dans l’hémisphère Nord, près de 170 clubs et associations en France ont planifié des soirées gratuites d’observation. À l’instar des Nuits des étoiles d’hiver qu’elles remplacent, les Nuits de l’équinoxe sont l’occasion de contempler le ciel l’œil nu, aux jumelles ou dans l’oculaire d’un télescope, à l’écoute des explications d’astronomes passionnés. Pour trouver une animation près de chez vous, consultez la carte des manifestations sur le site de l’AFA.
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Planètes, amas et galaxies
Une autre carte qui vous sera utile est celle de la voûte céleste, détachable en dernière page du Ciel & espace n°599, ou téléchargeable sur le site de l’AFA. Elles vous indiquent la position des astres en début de nuit pendant la durée des Nuits de l’équinoxe. D’Aldébaran à Bételgeuse, en passant par Capella, Castor, Pollux, Sirius et Rigel, les étoiles les plus remarquables dessinent le grand G du ciel d’hiver. Il peut vous servir de vaste repère pour vous orienter.
Les planètes Mars et Jupiter y naviguent. Elles sont après la Lune et Vénus les mondes les plus proches par lequel entamer votre tour dans l’Univers. Plus lointains, les objets annotés en jaune de la lettre M sont les objets du catalogue Messier, particulièrement nombreux dans le ciel en cette période de l’année. Ces amas d’étoiles, nébuleuses et galaxies se laissent mieux voir au travers d’un instrument d’observation.
Pour vivre les Nuits de l’équinoxe seul, entre amis ou en famille, un programme de veillée vous sera proposé sur la page de l’événement.
Une équinoxe à 10 h 01 min 30 s
En 2025, l’équinoxe de printemps survient précisément le 20 mars, à 10 h 01 min 30,18 s (heure française). C’est l’instant où les rayons du Soleil venant éclairer la Terre sont parfaitement parallèles au plan de l’équateur. C’est aussi le 20 mars que la durée du jour est égale à celle de la nuit.
Mais cette date fluctue tous les ans. Parce que la Terre complète un tour autour du Soleil en quelque 365,25 jours, le moment de l’équinoxe avance en direction du 21 mars d’environ 6 heures chaque année. Tous les quatre ans, une année bissextile corrige ce décalage en faisant reculer la date de l’équinoxe en direction du 19 mars de 24 heures d’un coup. C'est du moins le système institué par Jules César, avec la création du calendrier julien.
Onze jours perdus
Suffisant pour maintenir la date autour du 20 mars ? Non, car la durée réelle de l’année est en fait de 365,2422 j, soit 365 jours 5 h 48 min (et non 6 heures). Un écart de quelques minutes par an, qui est devenu une différence de plusieurs jours au fil des siècles depuis l’Antiquité. Il a donc fallu retirer quelques années bissextiles, 3 tous les 400 ans, pour synchroniser à nouveau révolution terrestre et calendrier. Une réforme lancée par le pape Grégoire XIII en 1582, qui a mené à l’abandon du calendrier julien pour le calendrier grégorien, toujours en vigueur aujourd’hui. Cette année-là furent effacées onze jours de dérive accumulés en quinze siècles. Dans la plupart de la France, le lendemain du 9 décembre 1582 fut le 20 décembre !
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