Il est temps d’observer à nouveau la surface de Vénus ! C’est le message qu’ont voulu faire passer les centaines d’internautes qui, au mois de mai, avaient la possibilité de choisir sur cieletespace.fr parmi trois missions en compétition à l’Agence spatiale européenne (ESA) pour un lancement en 2032.
Au terme de ce sondage — qui, précisons-le, n’aura aucune influence sur la décision finale de l’ESA en 2021 — la mission vénusienne EnVision l’emporte avec 53 % des votes (sur près de 600). Ses concurrentes Theseus et Spica recueillent respectivement 24 % et 23 % des suffrages.
« Je suis vraiment ravi de ce résultat ! » réagit Colin Wilson, à l’université d’Oxford. L’astrophysicien britannique, coordinateur scientifique de la mission, se réjouit de cet intérêt du public pour Vénus, tout comme ses collègues français Emmanuel Marcq (université de Versailles-Saint-Quentin), responsable du spectromètre UV, et Thomas Widemann (observatoire de Paris), qui coordonne l'équipe internationale mise en place par Richard Ghail (Imperial College London).
Il faut dire, s’agissant de la fausse jumelle de la Terre, que les questions scientifiques ne manquent pas... Pour commencer, Vénus est-elle géologiquement active ? Alors que le radar de la sonde Magellan avait cartographié la planète avec une résolution de 500 m (100 m dans certaines régions), EnVision atteindra une finesse de détail de 20 m, et même parfois mieux que 5 m ! Par ailleurs, elle pourra déceler des mouvements du sol de quelques centimètres... Et repérer ainsi d’éventuels séismes.
Pour découvrir les objectifs scientifiques et les détails de la mission EnVision, écoutez notre podcast avec Emmanuel Marcq et Thomas Widemann.