Le temps des difficultés semble dépassé pour le nouveau lanceur chinois Longue Marche 5. Ce 5 mai 2020, peu après midi (heure française), un nouvel exemplaire a décollé de la base de Wenchang, sur l'île de Hainan, au sud de la Chine. Après un premier vol d'essai réussi en 2016, l'échec du 2 juillet 2017 avait retardé le développement de la Longue Marche 5. Fin 2019, un nouvel essai réussi avait ouvert la voie à un vol de qualification. C'est celui-ci qui a eu lieu ce 5 mai. Pour la circonstance, la fusée emportait le premier modèle du nouveau vaisseau chinois (mais sans équipage pour ce tir), successeur des Shenzhou, et qui n'a pas encore de nom. Celui-ci, d'une masse de l'ordre de 15 tonnes, devrait plus tard être décliné en une version lunaire plus lourde.
La Longue Marche 5B est capable d'expédier 23 tonnes en orbite basse (elle devrait satelliser le module principale de la future station spatiale chinoise Tiangong 3) et 15 tonnes en orbite géostationnaire. À l'été 2020, elle devrait également lancer la sonde martienne Tianwen 1, qui doit se poser six mois plus tard sur la planète rouge et y déployer un rover. La même fusée Longue Marche 5B reprendra du service pour lancer la sonde automatique Chang'e 5 vers la Lune, probablement à la toute fin de 2020, pour une mission de retour d'échantillons.