Elles reviennent chaque année au mois d’août, mais en 2021, elles s’annoncent particulièrement nombreuses. Entre 21h et minuit (heure de Paris) dans la soirée du 12 août, les Perséides seront théoriquement à leur pic d’activité. Cela signifie que, d’une part, ce maximum coïncide avec la nuit en France métropolitaine, ce qui n’est pas toujours le cas. D’autre part, autour de 23h15, la Lune fera place nette à l’essaim d’étoiles filantes en allant se coucher. Par l’absence de son éclat, elle laissera le fond du ciel un peu plus sombre, pour mieux faire ressortir les trainées lumineuses venues rayer le ciel.

Tous nos conseils pour observer les Perséides avec la Carte du ciel d'été
dans le n°578 Débarquer sur la Lune

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Jusqu’au petit matin

Passée minuit, prolongez vos observations, car dans l’espace, la Terre poursuivra sa course au travers de l’essaim de grains de poussière, laissées dans le sillage de la comète Swift-Tuttle, à chacun de ses passages tous les 133 ans. Ce sont ces météoroïdes, de quelques millimètres seulement, qui en entrant dans l’atmosphère terrestre à près de 200 000 km/h, s’embrasent sous l’effet de la chaleur. Pour cette raison, toute pluie d’étoiles filantes connait un regain d’intensité quelques heures avant le lever du jour. A l’aube, votre position sur Terre coïncide avec la direction dans laquelle notre planète progresse sur son orbite autour du Soleil. Vous foncez tête la première dans l’essaim de météores, qui de votre point de vue semble alors provenir du Zénith (à la verticale).

En fin de nuit, c’est haut dans le ciel que se trouvera la constellation Persée, à laquelle on doit le nom des Perséides. Si on les trace toutes, les trajectoires des étoiles filantes convergent vers un même point, appelé radiant, localisé dans Persée. Dès la nuit tombée, repérez cette constellation, ou sa voisine Cassiopée, en forme de W. Les pieds dans leur direction, nous recommandons de s’allonger dans l’herbe ou sur un transat, pour n’en point perdre une miette.

Eviter nuages et pollution lumineuse

Bien entendu, les nuages sont à éviter pour observer les zébrures surgissant dans la haute atmosphère. Consolez-vous, si la météo n’est pas clémente pour vous ce soir, le phénomène se prolonge (certes moins intensément) dans les nuits à venir. A leur maximum, les Perséides sont connus pour apparaître à une fréquence pouvant atteindre 100 météores par heure. Cela signifie plus d’une par minute. Mais attention, une telle statistique prend en compte les plus infimes météores. Pour percevoir ces dernières, il convient de s’éloigner autant que possible des zones urbaines, victimes de pollution lumineuse. Proscrire enfin l’écran lumineux de votre smartphone est important, afin que votre œil passe en mode nuit, ce qui demande une quinzaine de minutes d'adaptation dans la plus grande obscurité. Alors vous optimiserez votre nombre d’étoiles filantes perçues.

Poussières de météorites

Comme nous vous l’expliquons dans notre Almanach du ciel 2021, maintenant disponible à prix réduit sur notre boutique web, une expérience supplémentaire peut être tentée dans les jours qui suivent. S’il pleut après le maximum des Perséides, laissez une bassine parfaitement propre dans votre jardin pour récolter cette eau de pluie. Puis, laissez-la s’évaporer. En passant un aimant recouvert d’une feuille de papier blanc juste au-dessus du fond de la bassine, vous aurez peut-être la chance de voir s’y coller quelques poussières de météorites…