Annoncée dans notre numéro de juillet (n°458), la rencontre entre deux des trois taches rouges visibles à la surface de Jupiter a finalement eu lieu dans la nuit du 1er au 2 juillet dernier. Un amateur, Christopher Go, est parvenu à photographier la fusion de la Grande Tache Rouge avec une autre, plus petite, aperçue pour la première fois le 9 mai par le télescope spatial Hubble.
Cette rencontre entre deux tempêtes dont la puissance n'a pas d'équivalent dans le Système solaire intéresse de près les scientifiques. Personne ne sait en effet avec certitude d'où leur vient leur couleur rouge, bien que la plupart des théories s'accordent sur le fait que ces tempêtes sont plus profondes que les blanches et élèvent leurs nuages à de plus hautes altitudes.
Des astronomes du Jet Propulsion Laboratory (Californie), qui ont repéré le rapprochement des deux taches le 28 juin, grâce à Hubble, doivent à nouveau suivre l'événement les 8 et 9 juillet avec le télescope spatial. Ils espèrent aussi pouvoir observer Jupiter dans l'infrarouge proche grâce au télescope Galileo (3,58m de diamètre, en Italie), au VLT (de 8,40m de diamètre, situé au Chili), et à l'IRTF de 3m de la Nasa (installé à Hawaï).
À l'heure actuelle, les astronomes ne sont pas encore certains des conséquences de cette rencontre sur les deux taches. S'il paraît probable que la petite tache rouge sera absorbée par la grande, un autre scénario prévoit qu'elle survivra à la confrontation. Cela indiquerait que les tempêtes plus profondes sont aussi plus stables. Affaire à suivre...
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