Ganymède serait un sandwich d’océans et de glaces

Le satellite Ganymède présenterait une alternance de glaces et d'océans. Crédit : Nasa/JPL-Caltech

Une nouvelle modélisation de la grosse lune de Jupiter suggère qu'elle possède une structure interne complexe.

Sous sa croûte de glace, Ganymède n'abriterait pas un, mais plusieurs océans d'eau salée, séparés les uns des autres par des couches glacées de plus en plus denses.

Sel et ammoniaque

L'étude publiée par Steve Vance, Christophe Sotin, Mathieu Choukroun (Jet Propulsion Laboratory) et Mathieu Bouffard (ENS-Lyon) prédit qu'un océan suffisamment salé et doté d'ammoniaque peut exister en présence de glace dense (glace III).

En plus de la glace que nous connaissons bien sur Terre - la glace I, celle de nos congélateurs ou des glaciers -, il existe en effet des glaces de type différent, plus denses, dans lesquelles les molécules sont arrangées de façon plus compacte.

Les astronomes pensent que, sur Ganymède, la glace I visible en surface est suivie en profondeur par des glaces de type III, V, puis VI. En se formant dans un océan salé, la glace de type III donnerait naissance à un phénomène étrange, où des flocons se sépareraient de l'eau pour « neiger » vers le haut avant de se fondre à nouveau en une couche liquide.

Une nouvelle cible pour les exobiologistes ?

Bonne nouvelle : dans ce schéma, la couche la plus profonde, en contact avec le noyau rocheux de Ganymède, est une couche d'eau, et non une couche de glace comme on le croyait jusqu'ici.

Pour les exobiologistes, la présence d'eau associée à un substrat rocheux est une configuration favorable à l'apparition de la vie.

Cinq satellites, dans le Système solaire, sont suspectés d'abriter des océans sous leur croûte gelée : Ganymède, mais aussi Europe et Callisto autour de Jupiter, ainsi que Titan et Encelade autour de Saturne.

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