La Chine a inventé le papier et l’imprimerie, la poudre à canon et la boussole ! Changé la face du monde, en conséquence, dans les domaines des lettres, de l’art de la guerre et de la navigation. On lui doit aussi la soie, l’étrier, le gouvernail, le sismographe, l’horloge, la porcelaine, l’acupuncture… Sans aucun doute, le « génie de la Chine » est aussi spectaculaire qu’ignoré du reste du monde.
En partant de l’astronomie, dont les textes et les cartes des observateurs de l’Empire du Milieu sont si précis qu’ils permettent encore aujourd’hui de documenter des événements cosmiques violents observés dans le passé, Jean-Marc Bonnet Bidaud s’est intéressé à la science chinoise ancienne et à la pensée qui a présidé à son émergence. Longtemps ignorée de l’Europe, voire méprisée, l’apport technique de la Chine, nourrie de multiples innovations, pointe l’efficacité de ses méthodes et de son approche originale.
Plus de deux millénaires de voyage dans le temps, et une récente mue scientifique dont le programme spatial n’est qu’une partie émergente, autorisent Jean-Marc Bonnet-Bidaud à poser deux questions fondamentales : pourquoi la science moderne n’est-elle pas née en Chine ? Est-ce là que, demain, se feront les découvertes du futur ?
L’invité :
Jean-Marc Bonnet-Bidaud est astrophysicien au CEA, responsable de la communication pour l’astrophysique. Ses recherches portent sur les derniers stades de la vie des étoiles et l'étude des astres denses de l’Univers. Il a publié de nombreux articles sur l’histoire de l’Univers et les grands problèmes de la cosmologie moderne et mène actuellement des travaux sur les racines de l’astronomie ancienne en Afrique et en Chine.
Il est l’auteur de « 4000 ans d’astronomie chinoise » publié chez Belin en 2017 et, plus récemment, des « Sciences de l’Empire du milieu » publié en 2023 chez le même éditeur.