Il ne s’agit pas d’un amas d’étoiles de la Voie lactée, mais bien d’une autre galaxie. À 17 millions d’années-lumière, dans la constellation australe du Peintre, NGC 1705 est une naine qui intrigue. Deux mille fois moins massive que notre galaxie, relativement isolée – sa plus proche voisine est à plus de 1,5 millions d’années-lumière –, elle devrait être un monde éteint seulement peuplée de vieilles étoiles.
Et pourtant, le super-amas central qui fait rougeoyer les nuages d’hydrogène sur ce cliché, pris dans l’infrarouge par le télescope spatial Hubble, n’a qu’une douzaine de millions d’années ! Cette vitalité est a priori étonnante pour une petite galaxie isolée. Elle aurait dû depuis longtemps avoir consommé tout son gaz pour former des étoiles.
Certains y voient une confirmation du modèle standard de la cosmologie. Celui-ci prédit l’existence d’une toile de filaments de gaz froid joignant les galaxies les unes aux autres. Quoique très difficile à observer, c’est l’un d’eux qui alimenterait NGC1705 en gaz frais, autorisant la naissance de nouvelles étoiles.