Depuis sa création en juillet 1958, la Nasa n’avait pas connu d’aussi longue période sans administrateur désigné par la Sénat. En tout, quinze mois se seront écoulés entre la démission de Charles Bolden, le 19 janvier 2017, suite à l’élection de Donald Trump, et la nomination d’un nouvel administrateur, ce 19 avril, en la personne de Jim Bridenstine. Entre-temps, un intérim avait été assuré par Robert Lightfoot dans une période de doute pour la Nasa. Mais son mandat arrivait à expiration fin avril 2018. Il devenait donc urgent de nommer un patron à la tête de l’agence spatiale américaine.
La candidature de Jim Bridenstine, avancée par la Maison Blanche ne faisait pas l’unanimité, y compris dans les rangs républicains. En particulier, le sénateur de Floride, Marco Rubio, s’y opposait pour les mêmes raisons que les élus démocrates : Jim Bridenstine n’est pas un professionnel du secteur spatial. Certes, ce « congressman » de l’Oklahoma a fait partie des sous-comités chargés de l’espace, mais il n’est ni ingénieur, ni astronaute. De leur côté, les démocrates n’en voulaient pas en raison de ses prises de position climatosceptiques.
Le changement d’avis de Marco Rubio, ainsi que le revirement d’un autre républicain, Jeff Flake (Arizona), ont enfin fait pencher la balance en faveur du candidat de la Maison Blanche : 50 voix contre 49. Jim Bridenstine devient donc, à 42 ans, le treizième administrateur de la Nasa.
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