De la plus grande planète du Système solaire, le JWST avait déjà réalisé une image pour les besoins de sa calibration. Cette fois, c’est une vue plus soignée que nous offre le nouveau télescope spatial.
Cette photo est en fait la composition de plusieurs images produites dans trois filtres différents par NIRcam, la caméra pour l’infrarouge proche du télescope Webb. Les couleurs observées ne sont donc pas les couleurs naturelles de la planète géante. Elles traduisent les variations de longueurs d’onde – 3,6 microns en rouge, 2,12 microns en jaune et 1,5 micron en bleu – au sein d’une gamme inaccessible à l’œil humain.
Ici, le rayonnement des aurores de Jupiter est codé en rouge. On les aperçoit aux deux pôles, comme deux filaments incandescents de part et d'autre de la planète. L’image captée par le JWST donne une idée de la haute altitude de ces aurores boréales. Surtout lorsque l’on se rappelle que le diamètre de Jupiter est plus de dix fois celui de la Terre.
Les brumes qui enserrent les pôles de la géante sont montrées en vert, tandis qu’un troisième filtre, bleu, code le rayonnement issu des profondeurs de l’atmosphère. Le célèbre anticyclone géant de Jupiter, situé légèrement en dessous de son équateur, apparaît nettement. Mais ici la Grande Tache rouge est blanche. C’est qu’elle reflète une bonne part de la lumière solaire, comme beaucoup d’autres nuages bien visibles dans l’atmosphère jovienne.