L’ESO estime l’impact des constellations de satellites sur ses observatoires

Selon l'ESO, la majorité des satellites des constellations prévues passeront sous 30° d'élévation. © ESO/Y. Beletsky/L. Calçada
Deux astronomes de l’Observatoire austral européen (ESO), qui pilote notamment le Very Large Telescope au Chili, ont quantifié les nuisances de Starlink et les autres futures constellations de satellites sur les observations des grands télescopes.

Nous posions la question dès juin 2019 : Elon Musk est-il en train de menacer le ciel étoilé ? Après le lancement le 23 mai 2019 des premiers satellites de sa constellation Starlink – censée permettre l’internet à haut débit partout sur la planète – la question est devenue centrale chez les astronomes, amateurs comme professionnels. Quel sera en effet l’impact des milliers, voire des dizaines de milliers de satellites que le patron de SpaceX entend envoyer en orbite dans les années à venir – plus ceux de ses concurrents d’Amazon, Facebook, et autres ?

L’Observatoire européen austral (ESO) vient d’apporter un élément de réponse. Selon les calculs de deux de ses astronomes, la présence de 26 000 nouveaux satellites en orbite basse se traduira par un impact « modéré » sur les observations de ses fleurons que sont le Very Large Telescope et le futur ELT. Essentiellement parce que ces instruments observent sur des zones très étroites du ciel.

Les télescopes utilisés pour effectuer de grands relevés célestes, comme par exemple l’observatoire Vera C. Rubin (ex-LSST), seront en revanche très fortement pénalisés. Selon les heures et les périodes de l’année, 30 à 50 % de leurs poses seront « sérieusement affectées ». Et pour cause : à une latitude moyenne, jusqu’à 1600 satellites seront présents dans le ciel.

 

Pour en savoir plus sur l’impact des constellations de satellites sur l’astronomie professionnelle et amateur, lisez l’enquête publiée dans notre numéro 570 (avril/mai 2020),
en kiosques le 13 mars mais déjà disponible via notre site web.

 
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