Des flammes qui font froid dans le dos. Cette photographie de l’île grecque d’Eubée a été prise le 8 août 2021 par le satellite Sentinel-2 du programme Copernicus. Voilà maintenant une semaine que la deuxième plus grande île de Grèce est en proie à des incendies dévastateurs : presque 60 000 hectares sont déjà partis en fumée.
Une vigie depuis l’espace
Cette photo a été prise dans le cadre de la mission Copernicus (anciennement GMES, Global Monitoring for Environment and Security), lancée en 2001 par le CNES. Les satellites Sentinel, entre autres, ont été développés spécifiquement pour ce programme. Le but : surveiller la Terre, les évolutions de son environnement et assurer la sécurité de ses habitants. Dans les situations d'urgence, catastrophes naturelles ou industrielles, les Sentinel permettent d’obtenir des vues d’ensemble.
Une catastrophe pas si naturelle que ça
La Grèce vit actuellement une canicule jamais vue depuis les trente dernières années, avec des températures qui atteignent les 45°C. Or, la multiplication d’incendies ravageurs, qui touchent aussi vivement la Turquie, n’est pas anodine.
Ce lundi 9 août 2021, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié la première partie de son sixième rapport d’évaluation. Les chercheurs y dépeignent un bien noir tableau. Le dérèglement climatique toucherait aujourd'hui toutes les régions du monde, sans distinction, de plus en plus vite... et de plus en plus fort. Jusqu’à être à l’origine de feux dévastateurs et meurtriers, contre lesquels l’être humain se retrouve bien démuni.