Un demi-siècle après les photographies argentiques prises par les astronautes d’Apollo, les images de la face cachée de la Lune obtenues en mode automatique depuis la capsule Orion d’Artemis 1 font un drôle d’effet. Elles sont résolues, certes, et montrent de nombreux détails. Mais elles sont aussi surexposées par endroits. Les différences de brillance sur le sol de notre satellite en sont la cause. Et aussi, le fait qu’il s’agit de caméras de navigation, dont le temps d’exposition n’a visiblement pas été adapté au sujet photographié. Mais elles constituent le témoignage qu’un vaisseau conçu pour des humains a retrouvé le chemin de la Lune 50 ans moins un mois après Apollo 17.
Un survol rapproché de la face cachée
Pour sa manœuvre d’insertion sur une orbite lointaine et rétrograde, Orion est passé à seulement 130 km de la surface de la Lune, mais du côté de la face cachée (simulation ci-dessous).
Sur les images prises par Artemis 1, quelques cratères ont été identifiés sur l’album Flickr publié par la Nasa. Nous les avons situées sur l’hémisphère de la Lune qui tourne en permanence le dos à la Terre.
Ainsi, le vaisseau sans équipage mais bardé de caméras a survolé les cratères Vening Meinesz (88 km de diamètre), Schliemann (77 km), Chaplygin (123 km) et Vil’ev (46 km).
À titre de comparaison, nous publions une photo du cratère Crookes prise par les astronautes d’Apollo 8 en décembre 1968. Crookes se situe non loin du grand bassin d’impact Korolev, sur la face cachée.
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