« Une date très crédible, dans l’hypothèse où tout se passe bien d’ici là. » Le 30 novembre 2023, Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA, a annoncé la fenêtre temporelle pendant laquelle la fusée Ariane 6 doit décoller pour la première fois. Ce sera entre le 15 juin et le 31 juillet 2024, depuis son pas de tir au Centre spatial guyanais à Kourou. À bord de ce vol inaugural, deux petits satellites scientifiques de la Nasa sont attendus. La fusée qui suivra transportera le satellite d’observation français CSO-3.
Arrivée par bateau en février
Selon le calendrier détaillé par les partenaires industriels de l’ESA que sont Arianegroup (maitre d’œuvre du lanceur) et le Cnes (gestionnaire du Centre spatial), le premier modèle de vol FM1 (pour Flight Model 1) partira des côtes européennes à bord du navire cargo Canopée de l’ESA « fin janvier ou début février 2024 ». Arrivé en Guyane fin février, il sera installé sur son ensemble de lancement en avril.
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Le respect de ce planning dépend de la réussite d’essais supplémentaires, à commencer par un allumage du second étage prévu le 7 décembre 2023 à Lampoldshausen en Allemagne. Suivra un nouvel essai sur le modèle de test d’Ariane 6 le 15 décembre à Kourou. Cette mise à feu sera plus courte que les sept minutes d’allumage du moteur Vulcain 2.1 effectuées le 23 novembre, qualifiées de « succès complet » après analyse des données durant la semaine. « Nous sommes sortis de la crise […] et avons stabilisé les difficultés techniques et le calendrier », a affiché Josef Aschbacher, confiant.
Unique fusée à vendre
Jusqu’à aujourd’hui, Arianespace, la filiale commerciale d’ArianeGroup, vendait aussi les services de Vega-C, l’autre fusée de l’ESA. Ce ne sera bientôt plus le cas, comme il a été acté au sommet spatial de Séville le 7 novembre 2023. Selon la volonté première de l’entreprise italienne Avio, maitre d’œuvre du petit lanceur européen dont le dernier vol en décembre 2022 s’est soldé par un échec, les vols de Vega-C ont été retirés des services commercialisés par Arianespace.
Au terme d’une période de transition pour discuter des modalités de ce divorce à l’italienne, Ariane 6 sera l’unique lanceur à vendre par Arianespace. À partir de 2025, la production d’Ariane 6 doit atteindre la cadence de neuf fusées par an.
