La sonde européenne Trace Gas Orbiter va enfin commencer sa mission scientifique. Lancée en mars 2016, elle s’était satellisée autour de Mars six mois plus tard, en octobre 2016. Et depuis, on n’entendait plus beaucoup parler d’elle. C’est qu’après sa capture par la planète rouge, elle se trouvait sur une orbite très elliptique qui la conduisait de 200 à 98000 km d’altitude et qui n’était pas propice à ses mesures scientifiques.
Long aérofreinage
En mars 2017, la sonde a donc commencé une longue phase d’aérofreinage : elle a utilisé l’atmosphère martienne pour freiner progressivement sa course et se stabiliser sur son orbite actuelle, basse et quasi circulaire. TGO effectue à présent un tour complet de Mars en seulement 2 heures et, après installation et calibration de nouveaux logiciels, débutera sa mission scientifique dans deux semaines.
Chasse au méthane
L’objectif principal de TGO est d’étudier les « gaz traces » de Mars, c’est-à-dire les gaz représentant moins de 1 % du volume de l’atmosphère martienne, pour en comprendre leur origine. En particulier, l’orbiteur européen devra déterminer si la présence de méthane, détectée en faible quantité et de façon sporadique par la sonde européenne Mars Express, puis par le rover américain Curiosity, est d’origine géologique ou biologique.
Dans tous les cas, la présence de méthane intrigue particulièrement les astronomes car l’espérance de vie d’un tel gaz sur Mars est faible, environ 400 ans, ce qui implique qu’il a été injecté récemment dans l’atmosphère. Une source active, géologique ou biologique, de production de méthane est donc présente à la surface martienne. Reste à déterminer laquelle…